Quelques définitions préliminaires :

• A l'origine, au sens physique, le stress désigne l'action ou la pression d'un corps sur un autre ayant pour effet de déformer celui-ci (exemple : une poutrelle métallique va se déformer lorsqu'elle doit supporter un poids de plus en plus élevé).
• Au début du XXème siècle, Cannon définit le stress comme une tension ou une contrainte nerveuse d'origine physique ou psychologique entraînant l'excitation du système adréno-sympathique (stress = stimulus)
• Selye définit le stress comme un ensemble de réponses non-spécifiques de l'organisme à toute demande. Par définition, il ne peut être évité. C'est donc un syndrome, un ensemble général d'adaptation à une nouvelle situation.

Ce mécanisme général d'adaptation se décompose en trois phases :

• 01Réaction d'alarme (tous les systèmes sont mis en alerte) pour envisager la fuite ou le combat,
• 02Phase de résistance ou d'adaptation,
• 03Phase d'épuisement ou de décompensation (en cas de répétition intense des deux premières phases).

Quelles sont les sources de stress ?

• Au niveau de la société : processus économiques, mondialisation, modifications des valeurs, déclin des religions, progrès techniques, …
• Au niveau des organisations : organisation et conditions de travail, modifications des rôles au sein du couple, …
• Au niveau de la personne : fragilités personnelles liées à l'éducation, à l'expérience, à des traumatismes vécus récemment ou non, …
• Au niveau des évènements « existentiels » comme le décès d'un proche, un divorce, un mariage, un déménagement, la naissance ou le départ d'un enfant, une promotion, …

Quelles sont les conséquences du stress ?

• Conséquences physiques : bénignes comme la pâleur ou la transpiration, plus importantes comme la fatigue ou l'ulcère gastrique, graves comme l'infarctus ou des troubles digestifs importants.
• Sur le plan cardiovasculaire, c'est l'étude Interheart (publiée en 2004) qui a clairement démontré que le stress chronique joue un rôle délétère et qu'à lui seul, il peut conduire à la crise cardiaque. Il n'en demeure pas moins que le stress interagit également avec les autres facteurs de risque cardiovasculaire.
• Conséquences comportementales : colère, irritabilité, impulsivité, énervement, rage,…
• Conséquences affectives : anxiété, dépression, …
• Conséquences cognitives : troubles de la mémoire, de la concentration, …
A l'extrême, peut apparaître le phénomène de « burn-out », état d'épuisement total, physique et mental.

Comment gérer son stress ?

• En éliminant les causes (quand c'est possible)
• Sur le plan physique : améliorer sa relation au corps par la relaxation, le sport, la sieste, la qualité du sommeil, de l'alimentation, …
• Sur le plan comportemental : ré-organiser son temps, établir des priorités, déléguer des tâches, trouver la capacité de dire « non », mettre des limites, chercher et obtenir de l'aide, …
• Sur le plan psychologique ou mental : mieux connaître nos émotions, nos fantasmes, nos croyances, nos cognitions et à partir de cette meilleure connaissance, y amener des modifications.

Source : http://www.educationcoeur.be